08 août 2020

1250 GS - essai longue durée Le repaire

 http://www.lerepairedesmotards.com/essais/motos/bmw-gs-1250-abs.php 

 

 

 Haut, la selle est haute, même si on peut la régler en deux positions, via une astuce sous la selle qui permet de passer de 870 mm à 850 mm, voire en option de 890 à 910 mm ! 

Il faut ensuite prendre conscience des 249 kilos en ordre de marche.  

Première et on part sur un filet de gaz, sans violence. C'est à la fois immédiat, mais on sent une puissance profonde qui vous accompagne mais sans vous déstabiliser. Et on oublie le poids dès les premiers tours de roue.

 

Et après, c'est le bonheur. J'en viens même à faire des demi-tours de façon quasi plus serrée qu'avec mon vieux Bandit 600, c'est dire ! Le poids placé particulièrement bas par rapport à d'autres modèles rend les manoeuvres à très basse vitesse faciles. Une GS est ainsi plus facile pour un petit gabarit qu'une Africa Twin notamment (en partie à cause d'une différence de hauteur de selle).

Le moteur est juste incroyablement onctueux et agréable, avec tout le couple (143 Nm) disponible dès les plus bas régimes, même si son maximum est atteint à 6.250 tr/mn et efficace.

Ici, vous êtes très vite, sans avoir l'impression d'avoir tiré dedans.

Par contre, elle est large avec 980mm, soit presque un mètre ! C'est quasiment 20 centimètres d'écart avec une Tracer 700 et c'est plus large qu'une Honda Goldwing !  

La GS se stabilise gentiment à 4.5000 tr/mn au légal autoroutier et s'ennuie. Même à 160 km/h, elle n'est qu'à 6.000 tr/mn. Le moteur le dit, le gronde même, pour aller s'amuser. Elle ne demande qu'à prendre ses tours pour grimper jusqu'au double du compte-tours à 9.000 tr/mn et aller taquiner les 220 km/h (sur autoroute allemande uniquement)... inutile...

C'est sur les nationales et encore plus les départementales que la GS dévoile tout son agrément en commençant par son confort. On est plus de l'ordre du tapis volant qu'autre chose.

Parce que son secret est là, une vraie capacité à vous emmener vite sans pratiquement vous en rendre compte et ce, dans toutes les circonstances. La moto est vraiment efficace, avec ses sensations mais avec une apparente douceur inversement proportionnelle à la réalité.

Difficile de prendre la partie cycle en défaut. En fait, ce sont les limites du pilotes qui seront atteintes, avant celle de la moto. 

 

Le frein arrière est juste top et entièrement suffisant en ville ! Efficace, puissant mais pas trop, il assoit la moto sans effort et avec de bonnes sensations sous la pédale. Et pourtant, c'est juste un monodisque de 276 mm. Alors, quand on passe au frein avant avec le double disque de 305 mm, on passe la vitesse supérieure, avec un freinage puissant, dosable avec un bon feeling.

L'ordinateur de bord a affiché en fonction de la conduite et des pleins réalisés, entre 5.3 et 5.4 litres au cent, ce qui autorise théoriquement 370 kilomètres d'autonomie.

Conclusion

Il faut prendre la BMW GS 1250 au quotidien pour comprendre son succès, au-delà d'une raison statutaire pour jouer l'aventurier. Elle se révèle agréable après quelques centaines de kilomètres, une fois que l'on maîtrise bien notamment son poids, facilité grâce à son équilibre général. Le moteur est juste sensationnel, pour qui veut à la fois de la souplesse, de l'allonge et de l'onctuosité mais aussi de la puissance quand c'est nécessaire. Ce n'est pas vraiment sportif au sens violent, mais elle répond toujours présent de façon terriblement efficace et rapide et le tout avec une énorme polyvalence. Son confort enfin la rend agréable pour penser à rouler loin avec. Et pour ceux qui avaient encore des doutes avec la 1200, la 1250 enlève ces doutes car le moteur a vraiment gagné ce qu'il pouvait lui manquer auparavant.

Il reste, comme toujours avec BMW, un prix avec les options particulièrement élevé, surtout que certaines options pourraient - ou devraient - faire partie de l'équipement standard. La preuve en est c'est que la majorité des GS sont vendues avec de nombreuses options et jamais stock, ne serait-ce que si on veut les revendre facilement, généralement bien, les GS surcôtant régulièrement à la revente. Et au vu des ventes, BMW n'aurait aucune raison de s'en priver.